Quand consulter ?

Psychothérapie

Dans notre société où règne le culte du beau, du tout-prêt et du tout-cuit, l’idéologie du super-mec ou de la super-nana qui se prend en charge et qui positive, il n’est pas facile de s’avouer qu’on va mal et qu’on a besoin d’une psychothérapie voir un psy. « J’ai honte mais je ne m’en sors pas », « je n’en peux plus, j’ai envie de baisser les bras » sont encore des phrases qu’on se dit à soi-même. Ou bien encore votre compagne ou compagnon vous a carrément fait du chantage « si tu ne changes pas, je m’en vais ». Les bras vous en tombent, vous ne comprenez pas ce qui vous arrive.   « Ce n’est pas possible, je ne suis pas fou » vous dîtes-vous.

Accepter de s’avouer qu’on souffre ou qu’on fait souffrir l’autre n’est pas facile.

Pourtant il existe tout un panel d’aide possible, et plus vite vous y ferez appel, moins le chemin personnel sera long et douloureux.

Me faut-il aller voir un psy ?

Si vous vous posez cette question, c’est que vous arrivez encore à sortir du lit le matin.  C’est donc le bon moment ! N’attendez pas d’être arrivé au bout de vos forces. Consultez si possible  avant que le médecin ne vous arrête.

• Vos difficultés se cumulent, vous avez des problèmes personnels et professionnels au même moment : c’est trop pour un seul homme ou une seule femme, consultez.
• Un événement, comme un décès ou une séparation, a bouleversé votre vie, et vous ne réussissez pas à reprendre pied : consultez.
• Vous ressentez des malaises,  vous ne dormez plus la nuit, vous êtes très souvent angoissé.
• Ou bien votre tristesse s’éternise, la déprime s’installe, vous n’avez plus envie de rien.

Là le clignotant est carrément au rouge. Il est temps d’en parler, ne serait-ce que pour ne pas rester seul avec tout cela.

• Vous êtes insatisfait de votre vie, même si vous ne savez pas exactement pourquoi, même si apparemment tout va bien, et vous voulez .. Eh bien, justement vous ne savez pas ce que vous voulez précisément : peut-être une vie intérieure plus riche, plus colorée, ou tout simplement plus en harmonie avec qui vous êtes tout au fond de vous. Le sentiment est diffus, mais désagréable et tenace.
• Ou vous trouvez votre vie absurde, vous ne comprenez plus quel sens elle a « puisqu’on doit tous mourir un jour ».

Vous êtes mûr pour un travail en profondeur, pour plonger très profondément en vous-même ou bien au contraire pour vous déployer dans toutes vos dimensions. Les techniques actuelles de la psychothérapie répondent à ces besoins dits de « développement personnel ».

• Vous avez vécu un jour quelque chose de terrible. Vous l’avez même peut-être oublié. La vie a continué, mais vous n’avez plus jamais été le ou la même.  Vous n’en parlez pas, mais vous sentez que vous êtes encore pris par « ça » .

En mettant des mots sur ce que vous avez vécu, sur votre corps qui s’est construit là-dessus, sans doute en séparant ce que vous avez ressenti et ce que vous avez vécu, sur la manière dont vous avez construit votre vie ensuite, vous vous séparerez petit à petit de ce qui vous colle à la peau pour l’intégrer, le « digérer » d’une autre manière.  Même des années et des années plus tard, un travail peut vous aider.

Un psy peut vous écouter et vous aider à clarifier tous ces types de questionnement. Il ne vous donnera pas de conseils ni de solutions toutes faites, mais vous accompagnera dans votre propre manière de formuler vos difficultés, de voir la vie et de faire des liens entre tout ce que vous vivez, ressentez, dîtes et faites.  L’objectif ultime de la thérapie est en quelque sorte de se réconcilier avec soi-même et avec la vie, même si on ne sait pas forcément au départ qu’on est fâché.

Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent !
Quelle importune main, en formant tous ces nœuds,
A pris soin sur mon front d’assembler mes cheveux ?
Tout m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire.

Phèdre, Racine, Acte I, scène 3

Vous hésitez encore ?

Avant de franchir le pas, rappelez-vous que c’est vous qui êtes maître de votre engagement. La première visite vous permet de rencontrer le psy, de voir comment il travaille  et si cette manière de travailler vous convient. Vous pourrez ainsi décider si vous avez envie de poursuivre. C’est votre envie, votre désir, qui est le moteur de votre thérapie.

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